Damon Hill Forever !   >> www.damonhill.fr.st

  La période 78-92 (Moto, FF, F3, F3000, Le Mans,...)
92: Pilote d'essai Williams/Brabham
93: La Révélation
94: Prendre la succession de Senna...
95: La Lutte
96: Champion du Monde !
97: Le Pari TWR-Arrows
98: La Première Victoire de Jordan
99: La Retraite annoncée


 


De la triste mort de Ayrton Senna à Imola, aux affaires de tricheries de Benetton, en passant par les déclarations de mauvaise augure de Schumacher, cette saison restera comme celle ayant été la moins intéressante. Dans le sillage de Senna, Hill voulait encore apprendre pour sa seconde année de F1. Mais la mort du Brésiliens va le projeter au devant de la scène du jour au lendemain. Il doit à lui seul développer la voiture, motiver l'équipe qui est au bord du gouffre et faire oublier Senna. Toute la tension est concentrée sur ses épaules." Je me retrouve seul devant d'énormes responsabilités. La pression vous empêche de vous exprimer pleinement" déclara-t-il. Tout est dit! Malgré cette pression, Hill va faire face avec un grand courage. En effet, il remportera 6 courses dont la plus belle s'effectuera au Japon sous une pluie battante où il éclipsera Schumacher.
Certains trouveront peut être que je parle plus de Senna que de Hill pour les trois premières courses, mais nous devons revenir sur cette légende et sur sa mort tragique à ce maudit circuit d'IMOLA. Et puis, Damon n'a pas réussit un très bon début de saison.....


L'écurie Williams, composée du tandem Senna-Hill qui promet de faire des étincelles, du meilleur moteur du paddock (Renault) et d'un nouveau châssis FW 15 D dans la lignée de ses prédécesseurs constitue INCONTESTABLEMENT l'écurie à battre. En effet, on ne voit pas comment on pourrait les empêcher de gagner même si les nouveaux règlements ont été faits pour pénaliser les Williams...

Ainsi, on peut lire dans la presse " Senna-Hill, le ticket Williams-Renault" ou " Malgré la nouvelle réglementation qui nivelle les technologies, on ne voit pas comment on pourrait empêcher Williams-Renault de dominer". (Le Provençal). Mais le nouveau châssis Williams, n'est pas vraiment performant ni même fiable, et sa mise au point s'avèrera lente. L'écurie va donc devoir commencer la saison avec une voiture moyenne et qui est sortie très tard. Ainsi pendant tout le début de saison, les deux pilotes subissent de nombreuses casses. " La voiture est inconduisible" . Ce qui, pour une Williams est habituel, mais à ce point, ce n'est pas normal !!

Pour la dompter il faut vraiment avoir du talent. Ce n'est pas le premier pilote venu qui pourra la conduire !!! "Soit elle tient, soit elle décroche d'un coup, on ne peut pas la contrôler en glissade. C'est comme si on marche sur une corde suspendue..." Déclare Hill à propos de sa monoplace.
Bien sur, Damon Hill ne part pas pour un prétendant au titre alors que sa saison 93 lui permettait de remporter le championnat....Mais, il le dit lui même, il veut encore apprendre aux cotés de Sen
na.

La première course de la nouvelle saison se déroule le 27 Mars au Brésil à Interlagos "chez" Senna. Ce dernier réalise la pôle, mais on voit que la Williams n'est pas au niveaux des précédentes versions. Ainsi Schumacher, second n'est qu'à 350 centièmes. Hill se qualifie quatrième à 1.5 secondes de son coéquipier ( Pas terrible...).

Lors de la course, Senna s'élance devant Schumacher. Puis suivent Hill et Alési. Lors du 21ème tour, les arrêts aux stands commencent. Senna se fait passer par Schumacher car son équipe ( déjà mauvaise dans les changements de pneus, alors avec l'essence en plus...) est trop longue. Pour rattraper son retard Senna va attaquer comme un damné et fera un tête a queue qui le mettra définitivement hors course. Hill termine second après une bonne course, mais à 1 tour du premier...

Second grand prix de la saison: Aida dans le Pacifique. C'est un circuit lent et glissant. Rien de pire pour Williams... Ainsi, les monoplaces Anglo-saxonnes adhèrent très mal à la piste et ne peuvent pas utiliser la puissance de leurs moteur V10. Benetton et Schumacher ne sont pas gênés avec leurs Ford V8 et leur voiture typée circuits lent. Ainsi Bernard Dudot déclara: "Sur circuits lents, la Benetton est supérieure à la Williams. Sur circuits rapides comme Hockenheim, Monza, Silverstone on en reparlera..."

Ainsi, Senna réalise la pôle devant Schumacher. Hill quand à lui est qualifié en 3ème position à 0.5 s de son coéquipier. En course, Senna doit encore abandonner. Tout comme Hill...

Troisième course: Imola: Le DRAME. Senna se tue dans le très célèbre, maintenant, virage de Temburello peu après le départ. Ce circuit DANGEREUX avait connu tout au long des essais de nombreux accidents comme par exemple Barrichello " miraculé" qui fit un vol plané et qui perdit connaissance. Senna malgré sa domination insolente sur cette piste ne cachait pas son inquiétude et il était hanté par l'accident de son compatriote Brésilien. " L'accident de Rubens m'a bouleversé [...] j'était (ensuite) incapable de me concentrer" déclarait il. Rolland Ratzenberger trouva la mort aux essais. Ayrton se rendit sur place ce qui déplu fortement à la FIA. Mais Senna était ainsi: Toujours prêt à aider les gens comme le démontre l'association pour les enfants du Brésil qu'il tenait avec sa sœur. De plus, des spectateurs ont été blessés au départ ainsi que des mécanos. Les journaux de l'époque, titraient: "La course à la mort" (Le Provençal.)

Peu avant le départ, qui sera son dernier, Senna affichait toujours son inquiétude et avait un mauvais pressentiment. Quelques minutes plus tard, lancée à plus de 250 Km/h en tête de la course, la monoplace bleue, frappée du numéro 2 alla s'écraser sur un mur avant de revenir déchiquetée sur la piste. C'était la fin d'une idole et la mort d'un héros....

Aussitôt après l'accident, le team Williams décide d'arrêter la seconde monoplace pour "vérification approfondie". Hill s'arrête donc aux stands pour une vérification COMPLÈTE ET LONGUE de sa voiture et finira 6ème, dans le drame. Schumacher, vainqueur sans concurrence ( Senna mort, et Hill qui ne força pas sur ordre d'écurie) gagna la course et en était fier: Un concurrent de moins !!!!!! devait il se dire, arrogant comme il est.) Damon réalisera le meilleur tour de la course; Maigre lot de consolation.....

Hill: " Ayrton était constamment à la limite. Pour cela, il mérite l'admiration de tous. Je n'oublierais jamais la trop courte période que j'ai travaillé avec lui, et je me considère comme privilégié d'avoir été son coéquipier. Je me retrouve SEUL face à d'énormes responsabilités. La pression vous enlève toute possibilité de vous exprimer correctement.

Monaco: Circuit lent, fait pour Schumacher et sa Benetton, comme la majeure partie des premières courses de la saison. Williams désemparé après la mort de Senna, Hill parvient à réaliser " l'exploit" de se qualifier quatrième. En course, il abandonne dès le premier tour après une tentative osée de dépassement de la part de Hakkinen. Bof....qu'importe. Hill et Williams Renault en plein désarroi. De toutes façons, Senna n'est plus là...

Le grand réveil: Espagne. Pour ce grand prix, Damon Hill se qualifie en seconde position sur la grille de départ. A l'issue de la course, Hill et Williams Renault renouent avec la victoire pour la première fois depuis le 12 septembre 93. De quoi remettre du baume au cœur d'un team frappé de plein fouet par la mort de Senna. Cependant, le comportement de la voiture n'était toujours pas vraiment satisfaisant.

Hill: " Je n'ai jamais connu une période aussi difficile. Il était important de faire un bon résultat pour cette raison. Je la dédie à toute l'équipe qui a traversée une terrible épreuve ce mois ci. Mais aussi aux admirateurs d' Ayrton Senna que j'ai rencontrés au Brésil et qui m'avait demandé de gagner pour lui"

A Montréal au Canada, l'équipe Williams Renault engage son pilote d'essais en pilote de course. Son nom, inconnu à l'époque est.....David Coulthard. Pour sa première course, il réussi l'exploit de se qualifier en cinquième position juste derrière Hill. En course, Coulthard prend l'avantage sur Hill au départ. Mais, Hill manifestement plus rapide buttera sur son nouveau coéquipier, pas très coopératif. Ainsi, les leaders pourront s'échapper facilement. Une fois Coulthard dépassé, il fallait doubler Berger, qui lui aussi "bouchonnait". Damon réussira à le passer quand l' Autrichien s'arrêtera aux stands. Damon va cravacher, et va se retrouver troisième. Attaquant de tous cotés, il rejoindra Alési très facilement, et le dépassera sans histoires. Mais, le leader, étant trop loin, ne sera jamais rejoint, alors que Hill, et sa Williams Renault, en nette regain de forme, étaient plus rapides. Damon finira donc second. Mais, on voit bien que Hill et williams commencent à monter en puissance !

Tremble Michael, Nigel arrive ! Et oui, Mansell fait son grand retour lors du grand prix de France, et d'entrée, les deux Williams Renault monopolisent la première ligne avec dans l'ordre Hill, puis Mansell. Au départ, la Benetton de Schumacher passe les deux Williams Renault, étant plus légère, car ayant embarqué moins de carburant.

Jusqu'au 1er arrêt aux stands, l'écart séparant la Williams de Hill et la Benetton de Schumacher se stabilisait à moins d'une seconde. Autant dire que les deux hommes faisaient jeu égal, alors que Hill était bien plus chargé en essence. Hill était donc supérieur à son rival. Mansell se maintenait en troisième position, mais, largué malgré tout. Il abandonnera au 46ème tour sur rupture de boîte de vitesse. Après cet arrêt aux stands, Damon perdit régulièrement du terrain sur son adversaire, la faute à un mauvais train de pneus, qui donnait un mauvais équilibre à sa voiture. Toutefois, la différence des stratégies permirent tout de même au Britannique de reprendre la tête de la course l'espace de quelques tours, Hill ayant opté pour 2 arrêts aux stands contre 3 pour Schumacher. Finalement, Damon Hill ne finit que second. Cette fois, ce n'est pas la stratégie, puisque les deux hommes faisaient jeu égal avant le premier passage aux stands. C'est juste la faute à pas de chance...

Pas de chance, certes, mais, Damon se retrouve désormais à 37 points du leader au championnat.... ça commence à faire !

En Grande Bretagne, "At Home", Damon réalise son rêve: gagner chez lui, chose que son père, pourtant victorieux à de nombreuses reprises à Monaco (record battu par Senna en 93), n'avait jamais réussi !

Lors de la première séance d'essai, Damon est furieux, car il perd énormément de temps dans la mise au point de sa monoplace, à cause de l'affaissement de sa voiture. Ainsi, pendant une bonne partie de la séance, ses mécanos cherche le problème pour finalement ( et heureusement) le trouver: les mécanos avaient tout simplement "oubliés" de fixer les bras de suspensions avant !!! Mais, Hill optimiste: "Nous pouvons viser la première ligne, et même mieux; la position de tête est envisageable"

La pôle envisageable ??? Non, la pôle assurée! Eh oui, pour la seconde fois consécutive, Hill partira en tête de la course. Il répond ainsi à la presse britannique se posant des questions sur son avenir au sein de l'écurie Williams. Mais cette pression, Damon va l'évacuer.

Lors du tour de chauffe, Schumacher "pète un câble", et décide de doubler Hill, ce qui est formellement interdit. La direction de course décide donc de lui infliger une pénalité de 5 secondes qui s'opère par un arrêt aux stands. Mais Schumacher n'opérera pas cette pénalité, car croyait-il ( ???), ce temps supplémentaire lui serait rajouté à son temps total. La direction de course décide alors de lui présenter le drapeaux noir, l'obligeant à s'arrêter pour effectuer sa pénalité. Mais Schumacher "ignora" par 3 fois ce drapeaux noir. Énorme faute et inadmissible refus d'obtempérer qui lui coûtera très cher. Finalement, Schumacher s'arrête pour effectuer sa pénalité. Mais, le mal était fait. Il allait avoir une lourde peine. 

Mais même sans cette pénalité infligé à son adversaire, Hill aurait quand même remporté cette course, car il était survolté. Quand Hill est passé devant son adversaire Allemand, ce dernier a été incapable de le rattraper.  Sur le podium, on voyait un Hill rayonnant, ravi d'avoir réussi, là où son champion de père avait toujours échoué. Quelques heures après sa victoire, Damon se retrouva sur scène, délaissant son volant contre une guitare afin de participer comme chaque années à la fête qui a lieu. Sauf que là, c'était un peu plus la fête que d'habitude. On le comprend.....

 

Pendant les deux semaines qui séparent le grand prix de Grande Bretagne et le grand prix d'Allemagne, la FIA déclare son verdict à propos du drapeau noir ignoré par Schumacher: Disqualification pour Silverstone et deux grand prix de suspension, soit le grand prix d'Allemagne et le suivant. Après appel, Schumacher courra son grand prix national, et pourra choisir les courses où il ne courra pas. Ainsi, il choisit deux courses sur circuit très rapide, où il sait qu'il ne sera pas performant car son châssis est typé pour circuit lent, et que son petit moteur Ford V8, n'a pas les performances du V12 Ferrari, ou mieux encore, de l'ultra puissant V10 Renault : Italie et Portugal

 

    Damon Hill arrive donc en Allemagne, avec un retard au championnat du monde de 27 points. Mais malgré des performances en très net progrès, et un championnat à sa porté, Frank Williams semble vouloir lui retirer sa place au sein du team pour la saison 95. Damon est bien décidé à prouvé sa valeur, ce qui lui donne encore plus de motivation. En effet, lors de la première séance d'essais, la Williams semble avoir retrouvée son efficacité d'antan, et Damon Hill survole les débats, et relègue Schumacher à plus d'1 seconde. Une route royale semble s'ouvrir devant le britannique qui reste toutefois prudent: "Certes, je suis satisfait. Nous avons amélioré la voiture lors d'essais à Silverstone, mais ne nous laissons pas aller à l'euphorie."  

Après la séance de qualification, Damon Hill n'est "que" troisième juste devant Schumacher qui se qualifie quatrième. cependant, Damon reste très confiant: "Je pense que nous disposons de réglages adéquats pour la course."

En effet, ces réglages étaient sûrement les bons, mais Damon ne pourra en profiter dans la lutte pour la victoire que l'espace d'un......virage. En effet, après un énorme carambolage laissant près de 11 voitures sur le carreau, Damon s'accroche dès le début avec Katayama, l'obligeant à faire un très long arrêt aux stand, le privant d'une victoire promise "Si j'avais été plus patient, j'aurai sûrement remporter cette course " Quel dommage, car Schumacher dût quand à lui abandonner après la casse de son moteur......

Cette course montre aussi au grand jour les affaires de tricheries de Benetton. En effet, malgré que Benetton soit présumée " non coupable" après les procès, il apparaît que la vanne de remplissage d'essence n'est pas du tout conforme, ce qui leur permettait de réaliser des ravitaillements "canon". Cette affaire est découverte après que la Benetton du coéquipier de Schumacher se soit littéralement transformée en brasier lors de son arrêt au stand. Très spectaculaire !

 

    Pendant ce temps est aussi officialisé la confirmation de la signature liant Benetton à Renault pour les années à venir. Cependant, Williams officialise que Renault-Sport a prolongé le contrat les liant au team britannique. Renault fait donc main basse sur la F1 en équipant les deux écuries de pointe du championnat.

 

    En Hongrie, lieu où il a gagné sa première course en 1993, Damon se qualifie en seconde position. A noter aussi la très belle de performance de son jeune coéquipier David Coulthard qui est en embuscade entre son chef de file et Gerhard Berger. Damon terminera second, derrière Schumacher.

En Belgique, sous une pluie battante, c'est Rubens Barrichello au volant de sa modeste Jordan-Hart qui réalise la pôle. Puis suivent Schumacher, Hill, et Irvine, le coéquipier du pôleman. En course, malgré un net regain de forme des Williams qui se confirme, avec Hill et Coulthard, Schumacher remporte la course.....avec une voiture non conforme. Il sera donc disqualifié, et Damon Hill, se verra donc offrir la victoire sur tapis vert.

 

    Entre la Belgique et l' Italie, la suspension de deux courses qu'encourait Schumacher est confirmée. Il ratera donc le grand prix d'Italie et celui du Portugal.

 

    Damon arrive donc en Italie en grand favori, mais attention aux Ferrari, qui évoluent chez elles, avec un moteur spécialement adapté à ce circuit.

De sorte, les deux Ferrari monopolisent la première ligne. Hill est troisième à 3/10èmes seulement. Il remportera la course en distançant tous ses adversaires. Son retard au championnat n'est plus que de 11 points ! 

 


La seconde course que Schumacher regardera chez lui devant la télé se dispute au Portugal, autre tracé assez rapide. Sur ce circuit, les réglages de la Williams répondent bien aux exigences de son pilote vedette qu'est Damon Hill. Néanmoins, c'est G.Berger qui réalise la pôle position juste devant Damon Hill.

Damon en facheuse posture aux essais du GP du Portugal

En course, il saura profiter de l'occasion qu'il avait pour rattraper son retard au championnat, en montant encore une fois ( la troisième consécutive) sur la plus haute marche du podium. A l'occasion de ce grand prix, on apprend aussi que Damon garde son volant dans m'équipe, car il faut signaler que depuis quelques courses, certains voulaient lui retirer. En effet, on le disait en difficultés chez Williams, en pourparlers avec plusieurs autres écuries telle que Jordan. "Outre les sept victoires qu'il a remportés avec nous, Damon a apporté une large contribution à l'équipe tant au volant de la voiture qu'en dehors" lâchera tout de même Frank Williams. Signalons aussi, qu'à l'issue de sa victoire au Portugal, Damon ne compte plus qu'un seul point de retard ! Et il reste 3 courses à disputer!

Schumacher-Hill: le duel reprend au grand prix d' Europe. "On espère que leur affrontement pour âpre qu'il soit, se déroulera dans les règles du jeu et dans un bon état d'esprit et que ces deux champions ne se retrouveront jamais parmi les tricheurs de la F1 qu'épingle notre dossier" titrera Le Provençal. Pour l'affrontement, SUR CETTE COURSE, il n'y a pas eu de problème. Pour l'état d'esprit et la tricherie, on repassera.....

En effet, pour ce qui est de l'état d'esprit, alors que devant les caméras, Schumacher et Hill se serrent la main, avec un grand sourire, par derrière Sch......dont je ne finirais pas son nom de peur de m'emporter dans des propos qui ne seraient pas dignes du pilote vedette à qui est consacré ce site, commence à sérieusement jouer sa......grande gueule ( désolé, mais c'est la vérité).

En effet, Sch.... n'hésite pas à déclarer "Hill est un petit que les circonstances ont transformées en N°1 qu'il n'est pas.". Hill avait alors répondu "Nous avons établis notre supériorité sur Schumacher (ah.....c'était le nom que je cherchais tout a l'heure Ndr) et Benetton.....et donné un bon sujet de méditation à Michael pour cette nuit.....D'autant que le fait d'être devancé par un pilote Allemand (Frentzen) ne doit pas le ravir." Les journaux iront même jusqu'à écrire "Damon si gentil, si discret à l'habitude, trouvait là matière à vengeance" après qu'il ait répondu à Schumacher de la plus belle des manières qu'il soit: "Je crois que son comportement est mal venu et immature. S'il voulait me déstabiliser, il aurait dû trouver autre chose...." Et le meilleur est pour la fin. Là, on reconnaît le parfait gentleman: "Toutefois, je ne veux pas rentrer dans la polémique, dans cette façon de rabaisser les gens. C'est mauvais pour la F1. Surtout dans une saison où on n'a perdu un si grand champion". Après cela, évidement, Sch... ne pouvait que se taire. c'est d'ailleurs la seule chose qu'il devrait faire.

Bon, reprenons la course. Damon réalisa lors de la première séance d'essais le meilleur temps. Mais, lors des qualifs, il perdit, mais de très peu, le bénéfice de la pôle position, à cause d'un concurrent bien moins rapide qui tentait de se qualifier avec une modeste Pacific, alors que son temps intermédiaire laissait croire à une superbe performance. Il devra donc s'élancer en seconde position, ce qui est important handicape sur un circuit comme celui ci, où l'on ne peut que très difficilement doubler. Damon reconnaissait aussi, que ses chances de gagner ici étaient désormais restreintes mais que rien n'était impossible.

Au feu vert, Damon réussit un super départ qui le plaça en tête. Position qu'il conserva jusqu'au premier arrêt au stand, l'écart entre Schumacher et lui se maintenant à seulement 1 seconde. Mais, Damon perdit la course juste après son arrêt aux stand. En effet, à son retour en piste, il n'était plus aussi performant qu'auparavant. Sûrement dû à un mauvais train de pneu, une fois de plus. Il finira, à l'issue de la course en seconde position. Il accuse désormais un retard de 5 points, alors qu'il reste deux courses: tout est encore possible.

La course de sa vie, Damon la réalisera au Japon sous une pluie battante. Sur cette course, on découvre un Damon ultra performant et surmotivé. Ceux qui l'avait enterré un peu vite, vont être évidement très déçu. Lors des qualifs pourtant, rien ne laissait présager à une telle performance puisque Schumacher avait rafflé tous les meilleurs temps. Mais en course........

Après de multiples accrochages, de multiples interruptions de course, la rentrée du Safety Car, des sorties de pistes à n'en plus finir, Damon remporte la course pour une poigné de seconde devant Schumacher, Alési et Nigel Mansell. Du coup, l'écurie Williams revient en tête du championnat constructeur et Damon n'est plus qu'à un seul petit point de Sch......

Même si l'arrivée de la course était très serrée, Hill avait auparavant largué son concurrent allemand, et ce, sous une pluie battante, ce qui ne manquera pas d'étonner Sch, tellement l'échappée de Damon a été flagrante.

Ce dernier, n'affichait d'ailleurs sa mine de tous les jours. Là, il n'était plus aussi sur de lui, aussi sur de sa force. Non, Désormais, le doute l'habitait. Alors que Hill, était quand à lui évidement très serein! "Ce qui m'a le plus étonné c'est de voir sa rapidité et son habileté sous la pluie" déclarera même Schumacher après la course.

 

 

En arrivant en Australie, dernière course du championnat, Damon déclare au journal Anglais The Independent "Actuellement, mes conditions sont encore celles que j'avais lorsque j'étais pilote essayeur. Il faut que cela change. je n'ai pas l'intention de me vider les tripes pour un salaire de débutant. Il est cependant  très improbable que je parte ailleurs, mais il faut comprendre que je pilote pour gagner ma vie. Et il me semble aussi que le salaire d'un pilote doit être le reflet de son importance au sein de l'écurie". Selon The Independente, Hill demanderait que ses gains soient doublés et portés à 8.5 millions de francs ( 1 Million de Livres) en 1995. Ce qui est très très peu à l'heure actuelle.

Schumacher et Hill arrivent donc en Australie avec la "pression". Schumacher comme d'habitude tentera de déstabiliser son adversaire "Si je ne suis pas champion du monde cette année, ce n'est pas grave puisque l'année prochaine, la Benetton-Renault sera la meilleure voiture. Pour Hill par contre c'est peut être la seule et unique occasion....." Sur ce coup là, tu t'es planté vieux. Comme aux essais d'ailleurs....

En effet, aux essais, Schumacher détruit littéralement sa monoplace. C'est cela la pression....

En qualification, le vétéran N.Mansell réalise la pôle position, suivi de Schumacher et Hill. 

Lors du départ, les deux protagonistes s'élancent en tête avec dans l'ordre, l'Allemand puis le Britannique. L'écart entre les deux hommes était parfaitement stable. Schumacher avait beau attaquer comme un fou, il ne réussissait pas à le distancer. A cause de la pression s'exerçant sur ses épaules, Schumacher fit un grand écart au 35ème tour dans un virage passant alors dans l'herbe, revenant sur piste juste devant Hill. Ce dernier, lancé à grande vitesse essaya tous d'abord de dépasser son adversaire par l'extérieur, mais ce dernier changea de ligne obligeant Hill à freiner et à se porter à l'intérieur du virage. Schumacher remarquant que Hill était virtuellement champion puisqu'il se retrouvait en tête se rabattit violemment sur la Williams, ce qui eut pour conséquences l'envol de la Benetton qui alla terminer sa course dans le muret de pneus. Hill quand à lui repartit, mais lors d'un arrêt aux stand pour vérifier la voiture, on se rendit compte que la suspension de la Williams était pliée. C'est l'abandon ! Schumacher devenait donc champion du monde. "Il ( Schumacher) provoqua impunément l'accrochage avec Damon Hill pour sauver le titre. Michael savait qu'on ne viendrait pas lui reprocher cet "incident de course" après les sanctions qu'il a eu précédemment." (L'équipe Magazine). Cela ferait désordre. Les journaux Anglais étaient déchaînés envers Schumacher: "Schum, espèce de sale rat" titrait le Sun, "Damon a été arnaqué. C'est un vol manifeste" estime pour sa part Today "Les rêves manifestes se sont brisés dans ce crash dramatique". D'autre resteront "so British" comme par exemple Times: " Jusqu'au bout Damon est resté un modèle de dignité, refusant d'accuser Schumacher."

En effet, Hill ne voulait pas accuser Schumacher, qui était pourtant bel et bien fautif volontaire: "J'ai poussé Schumacher à la faute. J'ai vu l'opportunité de m'engouffrer et j'ai foncé" Modèle de Fair-play ! Bravo.

Pourtant, Schumacher est bien le fautif ! N'hésitez pas à consulter la rubrique "Sons-Vidéos" qui contient le film de l'accrochage de trois caméras différentes (cockpit Hill, Schumacher, et caméra normale).

A l'issus de cette saison, Damon se présente désormais comme le leader de chez Williams et comme le principal, avec Schumacher prétendant au titre mondial en 95. Au fur et à mesure de la saison il s'est imposé comme un des meilleurs pilotes de la F1. Damon Hill s'est donc très probablement révélé aux yeux de nombre d'observateurs. Lui, que l'on disait effacé dévoile en fait une personnalité riche, anticonformiste et très attachante. Et ses talents de pilotes que certains mettaient en doute, sont bien réels. Je ne comprend pas comment on pourrait en douter quand on voit qu'en 1993, dès la mi-saison, Damon tenait tête au "professeur" en personne !!!! Seulement, c'est un personnage un peu décalé avec le milieu où il évolue: Hill n'est pas un champion des relations publique ni un businessman forcené. Il reste un authentique amateur de sport comme seuls les Anglais, parfois savent l'être.

Tous le monde reconnaîtra que Hill a fait une superbe fin de saison. Même Schumacher: " Je dois reconnaître que les commentaires que j'ai fait envers Damon étaient injustifiés. Ils ont été un peu déformés et exagéré, mais j'ai effectivement déclaré que je n'avait pas le même respect envers les autres pilotes que envers Damon. Je me suis trompé au sujet de ses qualités. Lors des deux dernières courses, à Suzuka et ici, il a été un redoutable adversaire."

"Les deux dernières courses de Hill ont été formidable" avoua aussi Alési.

Tout était dit !