Damon Hill Forever !   >> www.damonhill.fr.st

  La période 78-92 (Moto, FF, F3, F3000, Le Mans,...)
92: Pilote d'essai Williams/Brabham
93: La Révélation
94: Prendre la succession de Senna...
95: La Lutte
96: Champion du Monde !
97: Le Pari TWR-Arrows
98: La Première Victoire de Jordan
99: La Retraite annoncée


 



Damon, vainqueur du GP de France, suivi de Villeneuve, Alesi et berger, soit 4 moteurs Renault aux 4 premières places !

1996, était une année pour Damon. En effet, cette saison  là Damon  gagna 8 courses, termina 2 fois deuxième et conquit un bon nombre de pôles positions, avec à la clé un titre mondial, et ce malgré le très bon nouveau venu en F1: Jaques Villeneuve.
Rapidement, tout le monde compris que le team Williams Renault était intouchable et que le titre pilote reviendrait soit à Damon, soit à Villeneuve, tout deux dans la même écurie.     

La saison 1996 ne pouvait pas mieux commencer pour Damon: 3 victoires en trois courses. Damon fit une ouverture de saison endiablée en véritable chef d'orchestre.

Lors du grands prix d'Australie, première manche de 1996, les Williams motorisées par le très puissant et très fiable moteur Renault, monopolisèrent la première ligne: pole de Villeneuve suivi de Damon, sur un circuit que personne ne connaissait. Au départ de la course tout se passa normalement et les pilotes Williams restèrent dans leurs positions initiales des qualifs. Une bagarre formidable  entre les deux pilotes agita la course. Après les arrêts aux stands, Hill repartit devant son coéquipier. Mais Jaques attaqua tellement Damon pour le doubler qu'il fit un tout droit à une chicane, ce qui lui endommagea la voiture et le poussa à lever le pied pour pouvoir terminer second. L'écurie Williams-Renault fit carton plein en signant un doublé: Hill vainqueur et Villeneuve second. 

A Interlagos au Brésil, Damon fut imbattable: Pôle aux essais, meneur de bout en bout de la course sous des trombes d'eau, et pour finir, la victoire. Damon  parut sans adversaires tant il domina tout le monde. Sur cette course rien ne pouvait arrêter l'ascension du pilote Anglais et sa diable de Williams Renault. Pourtant, lorsque la pluie fit son apparition sur le circuit toutes les qualités de sa voiture étaient remise à zéro et il se retrouvait à égalité avec ses adversaires. Mais il ne fit aucune faute et gagna loin, très loin devant les autres. Sa maîtrise de la situation soulèvera l'admiration de tous. Au soir de cette course ses adversaires craignaient de recevoir une nouvelle "leçon" du "maître Damon Hill" une semaine plus tard en Argentine; Ce qu'il fera. Les titres des journaux démontrèrent bien la souveraineté de Damon: "Damon Hill, nouveau roi des circuits", "Damon Hill, roi de la glisse" (La Provence), ou "Hill était imbattable".(voir "revue de presse 96" )

Lors de la troisième manche, en Argentine, sa domination fut insolente. Tout d'abord, lors des essais, Damon conquis la pôle suivit par son coéquipier Villeneuve. En course rien ne viendra perturber la domination de Damon qui signe une nouvelle victoire devant Villeneuve. En ce début de saison, Damon donne le ton et annonce la couleur. 

         Au grand Prix d'Europe, Damon signe une nouvelle fois la pôle position et relègue son coéquipier à 1 seconde. Mais en course rien ne se déroule comme prévu: Damon rate son départ, puis à cause de divers problèmes il s'arrête aux stands pour chercher les pannes, ce qui lui coûtera une place sur le podium d'une course gagnée par Villeneuve.

 Imola: "Damon is back". L' Anglais signe son retour aux affaires en dominant nettement la course. Sa seule alerte aura été, en début de grand prix, une passe d'armes très serrée avec son ennemi Schumacher. Rien à dire Damon était bien "the Best". Il a fait preuve sur ce circuit d'une belle autorité. En effet, malgré une assez bonne course de Schumacher, tout le monde a du admettre que c'était Damon qui avait survolé les débats et ce, en dépit d'un départ assez moyen. A l'arrivée, Hill relégua Schumacher (pourtant second) à plus de 15 secondes."Le Nurbruging (ou il avait fini 4ème NDLR)  n'était qu'un simple petit contre-temps" déclara-t-il. Damon a donc remporté 4 courses sur 5 ce qui lui a permit d'aborder les courses suivantes en toute sérénité grâce aux 43 points,  acquis contre 22  pour Villeneuve, second au championnat

En principauté, à Monaco, Hill comptait s'imposer comme son père l'avait fait à de très nombreuses reprises en son temps. Dès le départ, Schumacher auteur de la pôle, s'encastre littéralement dans un mur après seulement 1 Km. Pour Hill, c'est l'échappé belle, pour les autres, le début d'un calvaire. Hill, solidement attaché à la première place, creuse un écart très considérable, ce qui lui permet de penser à rafler la mise. Mais, son moteur, pourtant très fiable va lâcher. Alési en profitera. Mais une fois encore, l'abandon de ce dernier permettra à Olivier Panis (sur Ligier) de gagner cette épreuve, après il est vrai, une superbe course de sa part !

2 Semaines plus tard en Espagne, Hill vit un calvaire: 

Auteur d'une imparable pôle position, on ne voyait pas comment la victoire pourrait lui échapper. Mais dès le départ, il perd 2 places. Dès ce moment, le calvaire commence. Il constate que ses réglages pour la pluie ne réagissent pas aussi bien que le matin lors du WARM-UP. Il abandonnera 10 tours plus tard après une sortie de piste. 

        Damon Hill voulait ranger au placard ses mauvais souvenirs catalanes et monégasques. A l'idée de vivre une nouvelle fin de saison très serrée, Hill pris les choses en main. A Montréal, il n'a jamais cédé un pouce de terrain à l'enfant du pays, Jaques Villeneuve. Il a toujours su remettre ce derniers à la place qu'il estime être la sienne, soit derrière lui. Hill s'est montré une fois de plus très dominateur. Dès les essais, il obtient la pôle position à la "Senna" c'est à dire dans les derniers instants. Au départ, il repousse les attaques de Villeneuve avec autorité pour s'envoler en tête de la course. Il accumule les meilleurs tours en course, et au final, il s'impose logiquement devant Villeneuve.        

A Magny-cours en France, Renault place à l'arrivé les quatre monoplaces qu'il motorise. Dans cette course, Hill était imbattable et ce, durant tout le Week-end de course. Il s'impose donc une nouvelle fois devant Villeneuve, loin, très loin devant les deux Benetton de Jean Alési et de Berger. Dans la Nièvre, Hill fit encore une belle démonstration de sa supériorité. Il n'avait pas d'adversaires. Ni Villeneuve, Alesi, ou Schumacher qui a explosé le moteur de sa Ferrari dans le tour de chauffe ne purent l' empêcher de remporter une nouvelle victoire.

 

En Grande Bretagne, Damon Hill pensait tout comme son public s'imposer. Mais le sort en décida autrement. Après un départ raté, il abandonna en course sur problème mécanique: une casse du porte moyeu.

        En Allemagne, Damon Hill signe sa plus belle pôle position ( la 18ème de sa carrière) marquant les esprits en usant de son talent de metteur au point, il évita les pièges du circuit. En course, après un départ un peu raté, il remonte ses adversaires. Après un premier arrêt aux stands, il se retrouve en tête de la course.

Il cravache et creuse un écart assez conséquent. Mais un nouvel arrêt aux stands "surprise" le fera repartir en seconde position, derrière Berger mais juste devant Alési. Hill grappille secondes par secondes finit par coller à l'aileron de Berger. Berger, sous pression, sa benetton aussi, la mécanique décidera de stopper sa course ! Berger contraint à l'abandon, Hill reprend la tête de la course, et la remporte.

Le 11 Août 96, en Hongrie, Damon Hill perd la course dans les stands, alors que Villeneuve remporte cette manche. Au départ, Hill se rate et Villeneuve le passe ainsi qu' Alési et Schumacher. Mais Hill cravache et réussira à doubler ses adversaires, lors des premiers arrêts aux stands. La seconde salve des ravitaillements ne changera pas la physionomie de la course. Villeneuve s'arrête une nouvelle fois, Hill apprend par hasard que son coéquipier s'est arrêté et c'est par surprise qu'il se retrouve en tête, mais c'était la stratégie de Villeneuve. 

Ainsi, Hill qui ne devait faire qu'un seul arrêt doit remporter cette course. Mais c'est avec stupeur qu'il apprend qu'il doit effectuer un troisième arrêt qui n'était pas prévu. La discussion n'est même pas possible: l'essence que contient sa voiture n'est pas suffisante pour finir la course. Un vent de panique souffle chez Williams: les ravitailleurs ne sont pas prêts. Il faut pourtant faire vite! Damon ravitaille et à son retour en piste, Hill est furieux. Une colère qu'il ne peut exprimer autrement qu'en attaquant comme un damné. Damon prend tout les risques, et quand Villeneuve franchit la ligne d'arrivé en vainqueur, Hill donne un ultime coup d'accélérateur, et part en glissade qu'il maîtrise comme un maître. Renault remporte au soir de cette épreuve, le championnat constructeur de F1 pour la 5ème fois consécutive ( 92,93,94,95,96) et Williams remporte une fois de plus le titre constructeur avec Renault.

En Belgique, Damon Hill marque seulement 2 points au terme d'une course à oublier.

A Monza, en Italie, la course a plus ressemblé à une roulette Russe qu'a un grand prix; la faute à une ridicule chicane de pneus dans laquelle tous les pilotes ont "tapé" avec plus ou moins de dommages pour leurs voiture. Damon Hill solidement installé en pôle position fait un très bon départ et terrasse Villeneuve sur le bord de la piste l'obligeant à court-circuiter la chicane et à perdre ainsi quelques places. Parti pour faire un grand coup, Damon laissa toutes ses chances d'être sacré champion du monde le plus vite possible quand il tapera contre cette chicane idiote. Mais après cette course, les pilotes Williams Renault repartent dos à dos. Personne n'a marqué de points, Villeneuve ayant également abandonné.

Lors de l'avant dernière manche, au Portugal, Hill peut être champion du monde. Mais le sort va en décider autrement, et il devra attendre l'ultime épreuve pour être sacré. Tout le monde croyait qu'il n'y avait personne pour contrer Damon, car dès qu'il lâcha les chevaux de son moteur Renault au départ, il relègue tous les concurrents à plus de 10 secondes après 10 tours

Hill restera en tête jusqu'au troisième et dernier ravitaillements. Dès son retour en piste, il se retrouve juste derrière Villeneuve. Il vient de perdre la course dans les stands. Il finit ainsi second.

        Le Japon accueille une fois de plus la dernière manche du championnat qui désignera le champion du monde 1996. 2 pilotes peuvent être sacrés "champion du monde": les deux Williams Renault ( les "Williams Boys"). Villeneuve n'est champion du monde que s'il gagne cette manche et que Hill ne termine pas dans les points. Presque mission impossible. Hill n'a donc pas de véritable soucis à se faire mais si les deux Williams sont en tête mais que Hill doit abandonner, Villeneuve est champion. Tout est donc possible!

Au 37ème passage, le simple message radio " Villeneuve is out" délivre Damon Hill. Il apprend qu'il est le nouveau champion du monde. Mais dans cette épreuve, l' Anglais n'avait de toute façon pas besoin de ce coup de pouce du destin pour l'aider: Dominateur depuis le début de la course, il n'avait aucun souci à se faire. Solidement installé en tête de la course, personne ne semblait en mesure de bouleverser ses plans. Il dut ainsi se concentrer pour finir sa course avec panache en la gagnant sans jamais avoir quitté la tête de la course. Il apporte donc un nouveau titre pilote à une écurie qu'il quitte (forcé) juste après cette course. 

Un départ d'une élégance suprême... Frank Williams le Boss du team lui rend tout de même hommage (Cliquez ici).

Damon rentre ainsi dans l'histoire non seulement grâce à son fabuleux palmarès ( pilote qui remporte 1/3 grands prix en moyenne quand il quitte Williams devant tous les autres concurrents comme Prost, Senna, Fangio,...) mais aussi car il s'agit du premier pilote à remporter cette distinction suprême après son père.