Damon Hill Forever !   >> www.damonhill.fr.st

  La période 78-92 (Moto, FF, F3, F3000, Le Mans,...)
92: Pilote d'essai Williams/Brabham
93: La Révélation
94: Prendre la succession de Senna...
95: La Lutte
96: Champion du Monde !
97: Le Pari TWR-Arrows
98: La Première Victoire de Jordan
99: La Retraite annoncée


 


Dès le début de la saison, on prends les mêmes et on recommence. Pour cette saison, Damon avait de solides ambitions. Grâce à la meilleure voiture du plateau, il pensait pouvoir atteindre son objectif: Le titre de champion du monde. Mais c'était sans compter sur les mauvaises stratégies de son équipe et la malchance. En effet, alors que l'équipe de son adversaire mettait au point d'excellentes stratégies, Williams se noyait, ce qui lui fit perdre de nombreuses courses (Monaco fut la plus marquante). De plus, le châssis était très performant quand la voiture était très peu chargée en essence (ce qui explique les 7 pôles positions qu'il a réalisé contre seulement 4 à Schumacher), ce qui explique sûrement ces fameuses stratégies hasardeuses. Et puis, quand il fallait 7 secondes à Benetton pour changer les pneus et ravitailler, il fallait 10 secondes à Williams. Damon perdit donc 8 courses sur erreurs stratégiques de son équipe, et abandonna 5 fois sur casses mécaniques. Courses perdues par Damon, mais gagnées par Schumacher....

         Finalement, Damon dût encore se satisfaire de la seconde place au championnat du monde, en espérant mieux.... 

        Alors que pendant l'intersaison, Damon Hill présentait de solides ambitions, avec comme but sportif rien de moins que le titre de champion du monde, Damon dut encore se satisfaire de la place de dauphin, dut à de mauvaises stratégies sportives de la part de son équipe (comme expliqué ci-dessus), la fiabilité parfois, et aussi la malchance. Certes, il fit quelques erreurs, mais tout pilote en commet, et l'ambiance chez Williams ne dut pas le mettre dans une position très adéquate alors que Schumacher était " chouchouté".... De plus, chez Benetton, team de son adversaire il n'y avait qu'un réel pilote. Chez Williams, il y en avait deux, et ils se battaient entre eux. Aucunes consignes d'écurie n'existaient. Le tout lui fit perdre le titre." J'appartient à un sport hautement compétitif. C'est super mais c'est aussi un sport qui fait couler beaucoup d'encre. D'un autre coté, si les résultats ne sont pas les meilleurs, on ramasse une volé de critiques......Je préfère néanmoins recevoir des coups de bâton sous prétexte que je n'ai pas gagné un grand prix plutôt que d'être totalement ignoré de tout le monde parce que j'assiste aux courses du bord de la piste, sans pouvoir y prendre part."  Tels sont ces propos qui traduisent clairement son état d'esprit. 

Pour la première course de l'année, au Brésil , on prend les mêmes et on recommence. Schumacher fera deux grosses sorties de pistes sous la pluie, pendant que Hill " l'acrobate" signera les meilleurs temps des essais. Ainsi, pour les qualifs, Hill, qui parait vraiment très à l'aise sur sa Williams, signe une superbe pôle position. Schumacher se qualifie second à 3/10èmes, puis suivent les deux autres moteurs Renault avec Coulthard et Herbert. Ainsi Renault place ses 4  voitures aux 4 premières places: " Carton plein". Au départ, Schumacher embarquant moins d'essence est plus léger, ce qui lui permet de passer Hill, qui se retrouve dons second. Ces positions resteront figés jusqu'au premier pit-stop, où dès l'arrêt de Schumacher, Hill attaque comme un forcené prenant tous les risques. Il creuse ainsi un écart très important, ce qui lui permettra de repartir devant Schumacher quand il s'arrêtera à son tour. A ce moment de la course, personne ne voyait ce qui pouvait empêcher Damon de gagner la course, tant il attaquait, et qu' il dominait Schumacher qui n'arrivait pas à suivre le rythme imposé par l'Anglais. C'était le plus fort. Hill restera ainsi en tête facilement jusqu'à son abandon au 31ème tour, sa suspension arrière gauche ayant lâché, ce qui lui fit faire une brutale sortie de piste. Dès lors, Schumacher n'avait plus qu'a rallier tranquillement l'arrivé sans grand mérite....

On voit donc dès ce premier grand prix que la bataille Hill-Schumacher bat son plein. Mais on peut penser tout de même que Hill est supérieur à son adversaire. Son moral et son esprit de bataille est à son maximum, contrairement à Schumacher qui semble un peu inquiet...

        En Argentine, au pays du plus grand champion de F1 de tous les temps JM FANGIO, 5 fois titré, Damon Hill écrase littéralement la concurrence sous une pluie battante. Damon déjouera tous les pièges de la piste contrairement à ses adversaires... 

Aux essais,  c'est finalement Coulthard qui réalisera la pôle devant Hill. Après un premier départ où il y eut un important carambolage, la direction de course décide d'en donner un second. Coulthard s'élance en tête, suivie par Schumacher qui réussi à dépasser Hill. De ce fait Coulthard s'échappe, profitant du blocage de Hill derrière Schumacher. Mais Damon se fait de plus en plus pressant et essai de dépasser l'allemand à de nombreuses reprises. Difficile de dépasser sur un tel circuit sinueux. Finalement, Hill fait l'intérieur à Schumacher au 10ème tour, et le dépasse superbement. Coulhard en difficultés avec sa monoplace doit laisser passer Hill. A l'arrivé, Hill remporte la course, suivi d'Alési, et Schumacher, sage troisième après une course d'attente.

        Imola: la course de la mort de 1994. En souvenir d'Ayrton, Hill décide de gagner cette course. Ce qu'il fera.

Aux essais qualificatifs, le duel Hill-Schumacher fait rage: A six minutes de la fin, Hill est en pôle. Mais Schumacher repart et réussi à repasser devant pour une poigné de centièmes. Mais Coulthard reprend l'avantage, puis Hill, puis Schumacher.. Toute cette séance aura été une succession de potentiels pilotes accédant à la pôle. Au départ tous les pilots partent en pneus pluie et sont classés dans l'ordre des qualifs. Berger est le premier à s'arrêter. Puis Schumacher et Hill s'arrêtent en même temps aux stand au 10ème tour pour chausser de nouveaux pneus " sec". Mais dès la sortie des stand, Schumacher part à la faute et va littéralement s'écraser dans le mur de pneu. Hill n'a donc plus d'adversaires même si le Ferrari veulent intimider les Williams en prenant des airs de vainqueurs, choses qu'elles ne sont pas. ( Allez, retournez jouer aux billes, la victoire c'est pour les grands). Hill remporte cette course devant les deux pilotes Ferrari, ce qui lui permet aussi de se retrouver en tête du championnat.


Damon Hill en pleine confiance après Imola

Le reste de la saison ne sera pas aussi prometteur que ne l'avait été le début.

            En Espagne, rien ne va: qualifié seulement en cinquième position, il réalise tout de même un départ " canon" en se retrouvant troisième derrière Alési. Hill pousse à bout la Ferrari de ce dernier pour faire casser le moteur de la Scudéria (comme disent les Italiens), celui ci ayant la réputation d'être fabriqué en papier maché. Le moteur de la Ferrari casse donc,( normal....) juste sous le museau de Hill qui est obligé de faire un écart pour éviter la Ferrari en perdition. Il se retrouve alors second. Mais, Damon est trahi par sa pompe hydraulique en fin de course. Il réussit tant bien que mal à traîner sa monoplace jusqu'a l'arrivé, mais en laissant tout de même passer Herbert et Berger. Il finira à la quatrième place, et sauvera les meubles, mais perd au passage de gros points au championnat; il se retrouve alors second au classement général.

            Monaco: Circuit lent, dangereux, pas attrayant donc INUTILE, mais très réputé. Tout commençait bien: Réalisant une superbe pôle position sur un circuit ou son père était le roi (5 victoire), il relégua Schumacher à plus de 8/10èmes. Autant dire énorme sur un tel circuit.. Mais son équipe eu l'idée saugrenue de réaliser 2 arrêts aux stands, là ou tout le monde n'en fais qu'un seul, depuis toujours. En effet, c'est un circuit ou il est impossible de doubler, et l'allée des stands est limitée à 60 Km/h. On perd donc énormément de temps aux stands. D'où l'intérêt de ne faire qu'un seul arrêt. Williams décide donc d'en faire deux... Dès le départ de la course, Hill s'échappe. Mais, un énorme carambolage pousse la direction de la course à donner un second départ. Le second départ est donné, et Hill s'échappe de nouveau. Mais, il n'a pas assez d'avance pour espérer gagner en faisant deux arrêts, contre un seul à son grand rival qu'est Schumacher. Et il termine donc troisième, en espérant mieux......

 

        Grand prix du Canada à Montréal. Cette course marque l'unique victoire de Alési. C'est son jour de gloire après seulement.....91 courses le jour de ses 31 ans. Qualifié en seconde position pour 38/100émes de seconde sur l'auteur de la pôle, Damon vivra une course atroce. Handicapé par une tenue de route exécrable, les deux Ferrari d'Alési puis Berger le dépasseront  (pour une Ferrai, c'est un réel exploit à l'époque. Cela démontre réellement les problèmes de la Williams...). Il abandonnera un peu plus tard sur panne hydraulique comme à Imola.....Schumacher victime lui aussi de problèmes, électroniques pour sa part, devra repasser par son stand pour reprogrammer sa voiture. Alési profite de cette opportunité pour passer en tête. Dans le box Ferrari, tout le monde attend la casse du moteur avec anxiété, privant la Ferrari d'une victoire qu'elle n'avait plus eu depuis des lustres....Mais, miracle!!!!!!! Le moteur ne lâcha pas (Bizarre: un moteur Ferrari qui ne lâche pas...). Alési remporte donc la course, ce qui constitue SEULEMENT la 105ème victoire d'une Ferrari en Formule 1 (en 45 ans alors que Renault en a remporté 95 en moins 25 ans.....Ferrari ne représente donc pas une marque qui gagne, mais une marque qui est présente dans cette discipline depuis toujours).

        Encore une course perdue dans les stands. Ou est le vrai sport, ou sont les dépassements ? En France, Hill était remonté à bloc, à cause des mauvais résultats enregistrés auparavant. Ainsi, sous une chaleur écrasante, 3 voitures se battent pour la pôle: Coulthard, Schumacher et Hill. Dès le début de la seconde séance d'essais qualificatifs, Coulthard améliore la pôle de la veille. Mais Schumacher l'en dépossède rapidement. Damon Hill décide d'y aller et Bing, le chrono tombe: 1.17.878. Tout le monde pense que Hill obtiendra la pôle. Mais Schumacher reprend la piste, et il remet en cause le chrono. De quoi énerver Damon Hill, qui, une bonne fois pour toute, s'octroie DÉFINITIVEMENT la pôle position, la 8ème de sa carrière. 

Au départ, Hill conserve aisément l'avantage. Aussitôt, les deux pilotes en lice pour le titre suprême, creusent un écart considérable avec les poursuivants. Schumacher s'arrête aux stand alors que Hill est englué dans le trafic avec les retardataires. Il va perdre de nombreuses secondes, et quand, il repartira des stands, Schumacher, avec la voie libre sera déjà passé devant. Damon termine donc encore second, toujours la faute à ces fameuses stratégies qui sont toujours à la pointe chez Benetton, et à la traîne chez Williams. Comme toutes les autres courses, la victoire s'est jouée dans les stands, et non sur la piste. Schumacher, incapable d'effectuer un dépassement, se satisfait de cette technique......Ou est le sport ????

        Sur le circuit rapide de Silverstone en Grande Bretagne, les positions de la grille de départ sont figées dès le vendredi, car la séance du samedi sera perturbée par la pluie. Une fois de plus, on assiste à une passe d'armes très serrée entre Damon Hill, " At Home" et Schumacher. On croit un instant, Schumacher Impériale, lorsqu'il repousse la pôle de Hill avec un temps "canon". Mais, non! C'est sans compter sur la hargne et la fierté du fils du célèbre Graham, double champion du monde. Damon s'élance pour un tour de folie. Au premier partiel, il a 1/2 seconde d'avance sur l'Allemand, attaquant à la limite, rattrapant magistralement sa FW17 qui part en travers dans le dernier virage, et dans un rugissement terrifiant, propulse sa monoplace sur la ligne. La foule exulte quand elle apprend que Schumacher est relégué à 253/1000. Au feu vert, Damon garde l'avantage de la pôle. Il creuse rapidement un écart de 25 secondes sur son rival. Mais Hill doit faire deux arrêts, alors que Schumacher n'en fera qu'un seul. Finalement, après ses deux arrêts, Hill se retrouve assez loin de Schumacher. Hill cravache alors, prend tous les risques, et rattrape vite Schumacher. Quand ce dernier rentre trop large dans un virage, Hill s'engouffre, pour un dépassement osé mais tout à fait justifié. L'Allemand se rabat violemment. Les deux protagonistes sont OUT. La faute ira comme d'habitude à Damon Hill. Mais, en réalité, il y avait bel et bien la place de passer.

        Deux semaines plus tard, chez Schumacher, à Hockenheim en Allemagne, Hill réalise une fois de plus la pôle position, démontrant qui est le maître. Mais, comme à l'ordinaire, la course ne le reflètera pas. Ainsi, le feu vert donné, Damon Hill s'échappe à une vitesse incroyable, démontrant son envie de gagner et sa détermination. Le premier, et seul tour qu'il a fait, ( départ arrêté) n'est qu'à une seconde des tours lancés de qualifs!!! C'est pour dire. Mais, au bout de la ligne droite, la Williams, ira s'écraser contre les pneus. Damon et son team dira alors que c'est une erreur de pilotage, pour ne pas mettre en cause la Williams. Mais en fin de la saison, on apprendra que c'était une suspension qui avait lâché. Damon, sous la foule en délire, salut les spectateurs par ironie, et se laisse pas impressionner. Schumacher remporte donc la course, puisqu'il n'a plus d'adversaire.

   La dixième manche de la saison se déroule sur le tourniquet de Hongrie, qui signifie pour Hill sa première victoire (1993). C'est une piste très poussiéreuse, peu appréciée des pilotes. Mais c'est une piste ou Damon a toujours réalisé de très bonnes courses (EX: Hongrie 97). Ainsi, grâce à ( pour une fois) une bonne stratégie de son équipe, et pas de malchance, Damon va se montrer IMPÉRIAL: pôle, record du tour, victoire. Rien de moins.

        Après des qualifications superbes avec un temps ahurissant, personne de sera en mesure de déloger Hill de sa place. Ainsi, pendant les qualifs, Schumacher tentera de dérober son temps "canon". Mais, trop généreux dans l'effort, il s'offrira un beau 360°. Dès le départ, Damon s'échappe en tournant près d'une seconde au tour plus vite que tous ses concurrents. Il réalisera le record du tour, et finira en beauté en gagnant cette course. Son coéquipier Coulthard, complètera le podium. Schumacher ayant du abandonner, Hill se relance dans la course au titre, en revenant à 11 points de Schumacher. Coulthard déclarera même:" Pour être tout a fait honnête, j'ai été surpris de voir la rapidité de Hill à s'échapper."  C'est dire la domination insolente, dont Hill à fait preuve. 

                                 

       

         La course de Spa Francorchamps en Belgique, est en quelque sorte la conclusion d'une année à oublier. Mal qualifié (en 8ème position), Schumacher n'était pas épargné non plus (16ème). Mais en 5 tours, Schumacher ne se retrouvait plus que derrière Coulthard, qui menait la course, Hill, Berger et Irvine. Ainsi, Hill avait gagné 7 places, et l'allemand était passé de la 16ème place à la 5ème place. Soit c'est superbe.... Mais, en réalité, Schumacher n'a rien fait de terrible.... En effet, bon nombre d'adversaires se sont gentiment écarté, et les autres ont tous simplement abandonnés. Alors, ou est l'exploit ????? Hill, lui a dut doubler ses adversaires un à un, risquant à tout moment de sortir de la piste. Cependant, on peut dire que jusque là, tout va bien. Car la suite est la preuve que Hill a accumulé la malchance. 

Hill avait due doubler difficilement Berger et Irvine, et il avait perdu énormément de temps. Schumacher, lui, n'a pas eu à les doubler tout simplement car ils abandonnèrent (l'un sur défaillance mécanique, et l'autre sur Incendie). Après les arrêts aux stands, Schumacher avait alors 14''8 s de retard sur Hill. Soudain, une averse s'abattit sur le circuit. Hill, conseillé par ses mécanos, d'après leur météorologue ( je ne sais où il a eu son diplôme celui là) s'arrête à son stand pour mettre des pneus pluies. Ainsi, Hill rattrapa facilement le temps perdu pendant l'arrêt au stand. Schumacher, lui ne s'était pas arrêté. En travers dans toutes les courbes, zigzaguant dans les lignes droites, la Benetton occupait toute la largeur de la piste. Hill était pourtant plus rapide. Mais Schumacher, fidèle à sa réputation antisportive et ridicule, le bloquait VOLONTAIREMENT. Dès qu'il venait à sa hauteur, il était obliger de couper les gaz pour éviter une collision. Finalement, Hill réussit à reprendre le commandement grâce à un travers de Sch.. après avoir perdu un temps énorme derrière cette Benetton. Là, la malchance arriva: L'averse s'arrêta, et Hill dut encore changer de pneus, et chaussa des "chaussures" pour le sec. Schumacher, qui avait gardé les pneus sec ne devait donc pas s'arrêter. Hill repris donc la piste avec 31 secondes de retard. Mais, il replut à nouveau si fort qu'il était obligé de rechanger de type pneus. Sous l'intensité de la pluie, le Pace Car se mêla à la course, favorisant, le rapprochement de Hill sur Schumacher. Bonne chose se dit on!! Mais Hill avait été surpris en excès de vitesse dans les stands, ennervé par les circonstances. C'est donc contraint qu'il retourna dans la voie des stands pour purger sa pénalité de 10 secondes. Dès lors, l'Allemand avait la voie libre pour remporter cette épreuve. Après la course, Hill déclara:"Michael a défendu sa place en heurtant mes roues au bout de la ligne droite. Accidentel, c'est acceptable. Non quand c'est calculé. Je n'ai pas apprécié".

        La douzième manche du championnat de Formule 1 1995, se déroule en Italie sur le circuit de Monza. Lors des essais, le revêtement poussiéreux fait des ravages: 44 têtes-à-queues ou sorties de piste ! A l'issue de la séance qualificative, c'est Coulthard qui réalise le meilleur temps. Après le second départ, (tête à queue de Max Papis), Coulthard s'élance en tête, suivi de Berger, Schumacher et Damon Hill. Victime d'une défaillance mécanique, Coulthard abandonne, et c'est finalement Berger qui prend la tête de la course. Schumacher, second, est pressé par Hill qui mène la chasse derrière. Mais Hill percute son éternel rival, la faute à T.Inoué qui a changé brutalement de trajectoire au lieu de concéder un tour "Un tel accident, c'est bête à pleurer" déclara Hill, à juste titre déçu "Inoue a changer sa ligne à deux reprise, juste devant moi. Schumacher étant derrière lui, s'est écarté, puis s'est rabattu juste après. Je me suis retrouvé bloqué derrière Inoue, et c'est après seulement qu'il est de nouveau sorti de sa trajectoire". C'est l'accrochage, et les deux protagonistes sont OUT. Cependant, ce sera tout de même un moteur Renault qui remportera la course grâce à Johnny Herbert. 

        Le grand prix du Portugal, marque pour Hill la dernière course pour son championnat. En effet, après cette épreuve, il comptera 17 points de retard sur son rival, donc, il devenait de plus en plus difficile pour lui de devenir champion. En qualifications, c'est David Coulthard, qui réalise le meilleur temps, devant Hill et Schumacher. Ce dernier étant relégué à plus de 8/10 !  Après deux départs (suite à une spectaculaire cabriole de Katayama), Coulthard s'élance en tête, mais Schumacher réussi à prendre un bon départ, et doubla Hill. Mais l'Allemand est moins rapide, et Hill est collé à son aileron. Il va ainsi perdre énormément de temps, favorisant l'échappé de Coulthard. Les premiers ravitaillements vont aggraver la situation: Hill perd plus de 9 secondes, à cause d'une roue récalcitrante (habituel chez Williams). Ensuite, en dépit de sa combativité, il va buter sur Alesi qui le bloque, et il perd encore 10 secondes. Il repassera en tête quand ses adversaires vont ravitailler. Mais, quelques tours plus tard, ce sera sont tour. Il va changer de stratégie en cours de course, et va passer d'une stratégie à trois arrêts, à une stratégie à deux arrêts. Par conséquent, il va embarquer plus d'essence, pour pouvoir rallier l'arrivée. Ainsi, après l'arrêt de Schumacher, il se retrouve second. Mais ses pneus sont usés, et il ne peut pas empêcher Michael, en pneus neufs, de le dépasser. Il termine troisième. Au soir de cette course, rien ne va plus: Il a perdu le championnat, il est contesté au sein son écurie où il ne bénéficie pas d'un traitement de faveur. Sa place chez Williams, n'est plus assurée.... Charmant pour un pilote qui a remis le team dans le droit chemin après la mort de Senna, et qui jusque là fait plus preuve de malchance qu'autre chose !!!

Damon doute

               Au grand prix d'Europe, Damon réalise le second temps des essais qualificatifs derrière Coulthard, mais devant Schumacher. En course, Hill se fait dépasser au départ par Irvine et par Schumacher. Il ne faudra qu'un demi tour à Hill pour redoubler Irvine, mais ne réussira pas à doubler Schumacher, qui est une fois de plus moins rapide. Se retrouvant second après l'arrêt au stand de la Benetton, Hill butte sur la Ferrari d'Alési. A ce moment de la course, Hill a course gagnée. Mais, en voulant le dépasser, le Français ferme la porte envoyant Hill hors piste. Il devra donc changer de capot, ce qui l'oblige à repasser par les stands. C'en est fini des chances de remporter la course. D'autant qu'il abandonnera définitivement à dix tours de la fin. Encore, une course à sa porté; la chance en a décidé autrement..... De son coté, Alési, avec des pneus usés jusqu'à la corde, ne peut contenir les assauts de Schumacher et son moteur Renault Ultra puissant. Schumacher remporte donc un succès très chanceux.....

L'avant dernière course de saison 95 se déroule au Japon, à Aïda. Mais son nom est " grand prix du Pacifique"... Comme d'habitude, Damon va perdre la course, à cause des très, très mauvais arrêts aux stands réalisés par les mécanos de Williams. Lors des premiers ravitaillements, le trio Alési-Schumacher-Hill s'arrête aux stand. Comme d'habitude, ce sont les mécanos de Benetton, qui réussiront le meilleur Pit-Stop. Ainsi, Schumacher reprend la piste loin devant.....Alési, puis loin derrière, on retrouve Hill qui a tout perdu sur ce ravitaillement.... 

Hill très déçu.....

        Le grand prix suivant, au Japon, voit l'abandon des deux Williams-Renault. Benetton-Renault devient champion du monde pour la première fois de son Histoire.

        En Australie, course qui se réalise pour la dernière fois à Adelaïde, Mika Hakkinen frôle la mort durant les essais, et se retrouve dans le coma après une superbe saison. Heureusement, il s'en sortira, et reviendra encore plus fort, en étant champion du monde en 98 et 99. Concernant Damon, il réalise la pôle position, et gagne cette course en reléguant ses concurrents à plus de 2 tours!!! Maigre lot de consolation....

On voit bien à l'issue de cette saison, que la chance n'a pas vraiment été du coté de Damon... Triste saison que cette saison 95 tout de même ! Dominer autant les essais qualificatifs, être plus rapide en course pour finalement être bloqué par des "bouchonneurs", c'est vraiment triste...

La revanche sera pour l'année prochaine...